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Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison ferme pour avoir tué son mari qui l'a battue pendant 47 ans, va pouvoir immédiatement demander sa libération conditionnelle. Le président de la République, François Hollande, lui a accordé dimanche 31 janvier une "remise gracieuse" de sa peine d'emprisonnement. Le chef de l'État avait reçu les trois filles de Jacqueline Sauvage vendredi 29 janvier, elles s'estimaient confiantes après cet entretien.
"Le président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille", a déclaré la présidence dans un communiqué, précisant que la remise de peine "de 2 ans et 4 mois" portait aussi sur "l'ensemble de la période de sûreté qu'il lui reste à accomplir".
François Hollande a donc tenu parole après avoir promis de réagir très vite. Il était opposé par principe à la grâce totale, et a donc trouvé une solution intermédiaire qui va contenter à la fois les associations de défense des femmes et les jurés populaires qui avaient tranché cette affaire judiciaire.
le debut de ce qui s'y est dit (le détails en cliquant sur le lien ci dessus) :
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Les violences faites aux femmes sont une priorité de santé publique. Je vous le dis aujourd’hui et Marisol Touraine vous le redira ce soir, mais je crois qu’aucun ministre n’avait prononcé cette phrase dans la clarté avant moi. C’est dire comme nous partons de loin. La reconnaissance même des enjeux est un défi.
L’Organisation Mondiale de la Santé a évalué que les femmes victimes de violences perdent entre 1 et 4 années de vie en bonne santé. Elles touchent une femme sur trois sur la planète. Que faut-il de plus ?
Les risques associés aux violences et les comorbidités ? Elles sont parfaitement bien documentées et vous ne manquerez pas de les rappeler aujourd’hui. Celles qui sont les plus couramment soulignées sont la prématurité des nouveaux nés, l’abus de substance psychoactives, la dépression et les problèmes gynécologiques (le risque est alors multiplié par trois). Que faut-il de plus ?
société
Un pas en avant dans la lutte contre la violence conjugale
L'Assemblée nationale devait voter à l'unanimité, ou presque, dans la soirée d'hier, la proposition de loi contre les violences faites aux femmes, qui crée une « ordonnance de protection temporaire » des victimes de leur conjoint.
Les députés de droite et de gauche s'apprêtaient à adopter, hier soir, la proposition de loi contre les violences faites aux femmes, cosignée par la totalité des groupes politiques de l'Hémicycle. Tous se sont réjouis, hier, de la venue en discussion d'un texte attendu depuis longtemps, fruit de la mobilisation des associations féministes et de parlementaires, alors qu'« une femme meurt tous les trois jours » sous les coups de son conjoint, a rappelé Marie-George Buffet (PCF), très impliquée dans cette bataille. Vingt décès ont été recensés depuis le début de l'année, a souligné Martine Billard (Parti de gauche). Guy Geoffroy (UMP), co-rapporteur du texte aux côtés de Danielle Bousquet (PS), s'est félicité du « message d'espoir et de reconnaissance » que « nous allons toutes et tous ensemble donner à ces femmes ».
La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a salué de son côté la « véritable avancée » que constitue la création d'une « ordonnance de protection temporaire » des victimes en amont des poursuites. Le « signalement instantané de tout danger » via l'attribution d'un « téléphone portable d'alerte » facilitera, selon la ministre, la prévention des actes de violence, et le port du bracelet électronique pour les hommes reconnus coupables de violences devrait permettre d'exercer un contrôle et un suivi pour éviter la récidive.
Reste un motif de frustration : le refus, par la commission des Finances, de la création d'un « observatoire national des violences faites aux femmes », en raison de son coût. Le gouvernement s'est engagé à rétablir deux articles censurés pour la même raison : celui étendant l'aide juridictionnelle à toutes les victimes, « y compris les étrangères en situation irrégulière », s'est engagée la ministre, et celui sur la formation des intervenants auprès des victimes. Mais non la création de l'observatoire. Marie-George Buffet, Martine Billard, Danielle Bousquet ou encore Catherine Quéré (PS) ont réclamé sa réintégration.
Sébastien crépel
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Jeudi 25 février, 23h22
La proposition de loi sur les violences faites aux femmes a été adoptée jeudi soir par les députés. Le texte crée notamment une "ordonnance de protection des victimes", permettant à un juge de statuer dans les 24 heures en cas d'urgence, et un "délit de violence psychologique". Lire la suite l'article
La proposition de loi, déposée par les députés Danielle Bousquet (PS) et Guy Geoffroy (UMP), a été cosignée par des députés issus de tous les bancs de l'Assemblée.
L'une des principales dispositions du texte porte sur la création d'une "ordonnance de protection des victimes". Celle-ci doit permettre à un juge de statuer dans les 24 heures, par exemple sur l'éviction de l'auteur des violences du domicile conjugal ou sur la garde temporaire des enfants, dans les situations urgentes. Seront concernés les couples mariés, mais également les partenaires d'un Pacs et les concubins.
Le texte vise également à compléter l'arsenal juridique français, en créant un "délit de violence psychologique ou morale" et un délit de "contrainte au mariage".
Par ailleurs, il instaure la possibilité d'utiliser un bracelet électronique pour contrôler l'effectivité de la mesure d'éloignement du conjoint violent.
La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano s'est réjouie jeudi soir "de la mobilisation des parlementaires, au-delà des clivages, en faveur du droit des femmes", se félicitant de l'adoption à "l'unanimité" de deux amendements "essentiels" déposés par le gouvernement.
Dans un communiqué, elle précise que l'amendement "pour la mise en place du dispositif du bracelet électronique pour conjoints violents permettra son expérimentation dans certains départements dès la fin du premier semestre, avant sa généralisation à l'ensemble du territoire d'ici trois ans".
"Ensuite, l'amendement pour l'aide juridictionnelle pour les femmes étrangères sans condition de résidence bénéficiant d'une ordonnance de protection répond à l'engagement de Nicolas Sarkozy sur le droit des femmes pour que la France soit toujours aux côtés des femmes victimes de violence". AP
C'est aujourd'hui en Seine-Saint-Denis, que Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux et les responsables du département de la région et de l'Etat vont signer une convention autorisant à doter les femmes victimes de violences conjugales, de portables d'urgence. Ce tout nouveau dispositif permettra aux victimes de parler à des conseillers qui jugeront s'il est nécessaire de déclencher une intervention immédiate des forces de police. Disponible 24h/24, 7 jours/7, ce « bip d'urgence » est une première en France. Pour le moment, ce système va être testé sur vingt femmes. Les résultats sont attendus pour fin 2010. K.M.
23/11/2009
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LE BRACELET ELECTRONIQUE POUR LES AUTEURS DE VIOLENCES CONJUGALES
L'exposition à violence conjugale et ses conséquences sur la santé psychologique des ENFANTS sont souvent négligées. De nombreux articles, textes, groupes et thérapies sont consacrés aux auteurs et aux victimes de violence conjugale. Les travaux sur les conséquences pour les enfants de cette exposition ne présentent pas la même densité et il en va de même pour les thérapies . Les services de pédopsychiatrie n'échappent pas à cette logique, et en cela ne se différencient pas des autres spécialités médicales. Ainsi plus de 25% à 35% des consultations des femmes dans les services d'urgences seraient motivées par de la violence conjugale alors que les urgentistes n'en repèrent que 2% à 3%, et 60% des médecins généralistes affirment ne jamais avoir rencontré cette problématique dans leur clientèle féminine
ARTICLE DU 27/07/09 de france soir :
Près de 10 % des hommes seraient victimes de violences conjugales. Mais à en croire plusieurs études américaines et canadiennes, le nombre d'hommes battus est largement sous-estimé. Ils seraient même tout autant victimes d'agressions physiques et psychologiques au sein du couple que les femmes.
« La violence des femmes est tue, et pourtant elle tue », déplore Sébastien L. Cet homme a subi pendant des années les coups et les insultes de sa femme. Combien sont-ils comme lui, victimes silencieuses de leur compagne ? Difficile de répondre avec certitude tant le tabou est fort. « Des études sérieuses et sans préjugés ont prouvé qu'il y a eu 8 % de femmes battues et 7 % d'hommes battus au Québec ces cinq dernières années. Pourquoi les choses seraient-elles différentes en France ? » interroge le psychologue Yvon Dallaire, auteur de La Violence faite aux hommes. « La violence n'a pas de sexe. Bien sûr, un poing d'homme fera plus de dégâts mais dans 80 % des cas, les femmes utilisent des objets, qui compensent leur faiblesse relative. La violence des femmes est impensable pour beaucoup de gens, donc on croit qu'elle n'existe pas. D'autant que les hommes battus, bien évidemment, ne vont pas dénoncer. »
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Femmes battues: des chiffres qui font mal
Par LEXPRESS.fr, publié le 02/10/2008
Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France, soit une hausse de 30% par rapport à 2006 et près d'une victime tous les deux jours, apprend-on à l'occasion du lancement d'une campagne nationale d'information.
Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France, en hausse de 30% par rapport à 2006, selon le secrétariat d'Etat à la Solidarité qui a lancé jeudi une campagne nationale d'information contre la violence faite aux femmes.
En 2006, 137 femmes étaient décédées sous les coups de leur conjoint, selon la même source.
Selon des chiffres de l'Observatoire national de la Délinquance (OND), 410.000 femmes ont déclaré avoir été victimes de violences physiques de la part d'un conjoint ou ex-conjoint en l'espace de deux ans, selon une enquête de victimisation portant sur 2005-2006.
130 000 femmes victimes de viols
L'OND estime par ailleurs, dans son rapport sur "la criminalité en France", à 130.000, le nombre de femmes victimes de viols sur les deux mêmes années, a souligné le secrétariat d'Etat.
Ces chiffres ont été rendus publics pour appuyer une campagne nationale d'information qui vise à inciter les victimes ou les témoins, directs ou indirects, de ces violences à réagir et à les dénoncer.
Intitulée "ne laissez pas la violence s'installer. Réagissez", elle se décline sous forme d'affiches dans la presse quotidienne et magazine, et de dépliants, brochures et affichettes qui seront distribuées à partir du 3 octobre.
Le secrétariat d'Etat souligne que seulement 2% des femmes victimes d'un ensemble d'agressions (incluant le viol, la tentative de viol, les attouchements, avances et exhibitionnisme) les dénoncent.